Guillaume Depardieu à Versailles

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Guillaume Depardieu est très fort. La preuve, il tient ce film à bout de bras, il le transporte dans son sac à dos avec un prestance électrique. Pour le reste, comment dire ? Le film m'a été très désagréable à regarder. Dès les premières minutes de la séance, je me retrouvai à gesticuler sur mon siège.

Le sujet du film n'ai jamais traité. D'ailleurs quel est le sujet ? La paternité, l'abandon, la filliation ? Il n'y pas de sujet, pas de choix, il ne reste que des images. Des visages affichant leur tristesse profonde en guise de fond.
Le réalisateur se cache derrière la présence incroyablement forte de Depardieux, la force intrinsèque de son affiche (un jeune homme abîmé, un petit ange). Lorsque le besoin de pathos se fait sentir, le réalisateur nous livre en pature le regard "absolument désarmant, charmant, mignon, trognon" d'un enfant sublime auquel il est difficile de résister. Cet alternance entre le vide et la profondeur des regards des protagonnistes est désagréable à la longue. Pire, cela sent l'arnaque intellectuelle. Ca pleure au cinéma, certes, mais ce sont des pleurs de sensiblerie, d'affect.

Ok, c'est vrai j'ai détesté ce film que j'ai trouvé complaisant jusqu'à en être nauséabond et indigne. Indigne est trop fort ? Ok, je retire indigne.

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