E.T., Eliot a fait une grosse bêtise !
Je n'aimerais pas du tout me trouver à la place de ce Eliot Spitzer là.
Surtout ne t'inquiète pas E.T., je t'assure, tu peux rentrer sur ta chère planète avec toutes tes armes secrètes que - du coup - on ne connaît pas, ce Eliot n'est pas "ton" Eliot. C'est juste le notre : le gourverneur de New York, l'ex "peut-être futur ministre de la justice" du clan Clinton. Monsieur Propre en personne.
Face à un parterre de journalistes excités par la douce odeur du scandale, face à leurs caméras et leurs micros tendus, il s'exécute en public. Benoîtement, à la manière d'un petit ricain puritain pris la main dans le slip d'une camarade de classe. Le voici donc qui s'excuse auprès de sa famille d'avoir filer un rencard à une pute de 22 ans, une fille qui est à l'élégance ce que Samantha Fox est à la chanson.
Au fait, 80 000 $ de frais de putes ça fait combien de fellations et de levrettes ?
Eliot Spitzer : « Je suis profondément désolé de ne pas avoir été à la hauteur de ce qu'on attendait de moi ».
Eliot Spitzer n'est pas le héros aux dents blanches, toujours vainqueur et souriant tel qu'il est présenté sur son blog (malheureusement inaccessible sur internet), c'est juste un type comme vous et moi, un chauve (il parait que le chauve est très actif sexuellement) qui s'est servi de la vertu comme d'un ascenseur vers le pouvoir.
Ce qui m'étonne, c'est que cette singerie puisse fonctionner. Non ; ce qui m'étonne c'est que l'on vienne reprocher à cet homme d'avoir les défauts de ses qualités. Des qualités de bon manager moderne. Ce type a le profil du vainqueur. Cynisme, mauvaise foi peut-être, un brin d'arrogance, peu de scrupules, la conviction que "seule la victoire est jolie", un goût forcené du pouvoir. Il est à l'image de notre monde où personne ne n'écoute personne, ou les idées n'ont plus droit de cité, nettement moins que les chiffres et les résultats, la compétition, la combativité.
Tout le monde sait bien que la perfection n'existe pas. Monsieur propre, le Eliot Ness de Wall Street a sa part d'ombre. Une vraie holding pour tout dire !
Au royaume de la vertu, toute faute se paie très chèrement. Eliot va maintenant pouvoir vivre pleinement ses engagements passés, sur le mode du repentir ; et sur la terre comme dans l'au-delà, il va manger !
Si Madame a accepté de venir poser courageusement devant les caméras, ce n'est pas pour rien, car elle ne rigole pas, pour sa part, avec le sens du devoir. Et ce regard en dit long sur la vengence à venir. Monsieur E. Spitzer va payer pour ses péchés. Seul, lâché par ses amis Démrtes qui font sans doute comme lui. (Spécial dédicace à Bill...)
Seigneur, ayez pitié de lui...
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