Into The (Real) Wild
Christopher Mc Candless
Tel est le nom. Le nom du type qui a inspiré Into The Wild, le dernier film de Sean Penn. Cette image est troublante. Lorsque cette photo apparaît à la fin du film, chaque spectateur connaît un instant de trouble. D'abord parcequ'on la croirait tirée du film. Un film, pas un film, du vrai, du faux ? Une dizaine de secondes sont nécéssaires pour comprendre que l'on est sorti du récit, que si on y regarde bien, ce visage qui nous est présenté devant le bus du film n'est pas celui du comédien Emile Hirsch. Le visage est celui du nom. Christopher Mc Candless. C'est un choc. Ce sourire, cette désinvolture. Il s'agit d'un autoportrait. Il ressemble si étrangement au comédien, il semble si sûr de lui, si tranquille qu'on l'imaginerait presque à la terrasse d'un troquet provensal prenant un bain de soleil. Mais non, il est assis peinard devant son cercueil et il nous contemple nous, assis dans le velour pourpre d'un multiplexe, à Paris ou à Brisbane, à Montfermeil ou à Montréal.
Primitif
Et le film repasse alors en une bouillie compact dans les circonvolutions de notre cortex cérébral, il va puiser loin jusque dans l'amygdal de notre système limbique, à la recherche d'une émotion particulière, tirée de l'expérience humaine qui existe en chacun de nous, avant nous ou au-dela de nous, qui fait que quelque soit notre histoire personnelle ou notre mode de vie, nous nous ressentons si proche du type de la photo, comme autant de membres d'une même "meute" d'humains.
Cela donne envie de lire le livre de John Krakauer, "Voyage au bout de la solitude".
Post Scriptum : 7 semaine après
Oui, je sais, il y a longtemps que le film est sorti ; et alors ! Je suis enfin allé voir Into The Wild de Sean Penn, 7 semaines après sa sortie en salles. Qui va sano va piano (oui, dans ce sens là ! Je préfère...).
2 commentaires:
Pire, ça donne aussi envie de le relire ...
Bon, ben je vais déjà le lire, comme ça me donnera une raison de le relire...
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