Indemniser d'un côté et taxer de l'autre
Le poids des mots, le choc des consciences
En choisissant de taxer les malades pour exonérer les bien-portants de tout effort de solidarité à leur encontre, Sarkozy a fait un choix de société étrange, un exemple bizarre à enseigner à nos enfants. Pour la première fois, la solidarité nationale divise la population entre ceux qui ne coûtent rien (les gentils ?), et ceux qui "profiteraient" du système (les méchants ?).
Au même moment, Sarkozy décide que l'Etat (c'est-à-dire nous, y compris les malades) va faire preuve d'une généreuse solidarité envers les victimes d'incendie de voitures en participant via nos impôts à leur indemnisation, jusqu'à 4000 € par voiture.
Des questions gênantes se bousculent dans mon pauvre esprit moribond :
Ce choix politique signifie-t-il qu'une bagnole à plus d'importance que ma propre vie (économiquement parlant au moins) ? Cela veut-il dire que la voix de l'électeur victime d'incendie de voiture a plus de valeur que la voix de l'électeur malade chronique ?
Je trouve étonnant dans le télescopage permanent des annonces présidentielles que cette incroyable différence de traitement, ce véritable racisme sociale ne choque apparemment personne !
Pour la plaisir
Un dernier chiffre : Nicolas Sarkozy a tenté de se faire rembourser pour 34 445 euros de frais de maquillage qu'il aurait dépensé pour pendant la durée de sa campagne à la Présidentielle 2007 (Ségolène Royal, encore davantage!). Ca ne s'appelerait pas une escroquerie, cette façon qu'on les candidats de tenter de se faire rembourser plus que de raisons en "trichant" sur les postes de leurs frais de campagne ? Je n'ose penser ce que Sarkozy dirait de lui-même s'il était un malade trichant sur ses ordonnances ?
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