J'aime pas qu'on me tire comme un lapin, même avec un fusil à plomb. C'est la deuxième fois en un an. La première, mon "sniper" avait tiré mon lapin de chien dans la cuisse. Une égratignure. Un cri de bête (ce chien est de type "fille", donc je vous laisse imaginer l'ambiance sonore !) avait envahi l'espace créant un vide sidéral dans toute la résidence. J'avais aperçu la noirceur glacée du canon à une fenêtre du sixième d'un immeuble en face de chez moi. Lee Harvey Oswald, je t'aurais. Tue mon chien et je te tue. Je t'arrache le coeur avec mes vieilles dents cariées. Je n'avais rien fait finalement.
Ce soir, le projectile frappa un poteau en acier à un mètre de moi. Le jour ou je joue aux jeux d'argent ! j'ai hurlé dans la nuit : "Je t'ai vu bâtard ! Demain, je suis chez toi, Demain je te tue !"
Après avoir fait le point sur l'état de mes forces disponibles, j'ai décidé de faire appel à la force publique. Merde, si je paie pas mes impôts, d'autres le font, aussi il faut bien que tout cet argent serve à quelque chose !
"Allô, vous êtes en relation avec Police-secours, ne quittez pas, un opérateur va vous répondre... Allô ?"
Mon sentiment est mitigé. Ai-je bien agi ? C'est la première fois de ma vie que j'appelle les flics, comme quoi, moi aussi, je deviens vieux. Les vieux de mon immeuble appellent les flics pour tout et surtout pour rien. Qu'un enfant de trois ans joue dans un hall d'immeuble et la flicaille à vélo débarque dans l'instant, qu'un quarteron de bachelières bronze sur la pelouse le lendemain du Bac, et revoilou la bleusaille...
Non, décidément, j'aime pas les flics... Tssss !
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